Chaque mois, les lecteurs du Réseau peuvent m’envoyer leurs questions sur l’histoire, les projets, l’implication sociale, les défis ou tout autre sujet relié au Groupe AGF.
N’hésitez pas à m’envoyer vos questions à : communication@agfgroup.com
L’armature en fibre de verre présente beaucoup d’avantages : faible poids, facilité d’installation, coût du transport et entreposage, résistance à la corrosion et bien d’autres. Est-ce l’avenir du secteur ? AGF en fait-elle déjà l’usage ?
L’armature en fibre de verre a, en effet, ses avantages certains tels que ceux énumérés dans la question.
A cela, on pourrait aussi ajouter sa résistance mécanique très élevée! Mais l’avantage principal est sa résistance à la corrosion, ce qui représente à lui seul une raison suffisante pour encourager les études sollicitant son utilisation dans les structures de béton. D’ailleurs, la corrosion des barres d’acier d’armature a été identifiée comme la cause principale de la détérioration des structures en Amérique du Nord! Ce qui n’est pas peu dire.
Cependant et actuellement, quelques raisons freinent son utilisation plus générale. L’une d’elle est le manque de données sur leur durabilité, notamment en milieux alcalins. Certains tests grandeur nature sont en cours, notamment sur le Pont Jacques Cartier où AGF a installé un petit tronçon de dalle en armature de fibre de verre. Mais à ce jour, les ingénieurs des projets sont encore réticents à utiliser ce produit.
Il y a aussi une raison plus logistique qui se situe dans sa production et sa fabrication.
En effet, les barres de fibre de verre ne peuvent être pliées à froid. Même à chaud, cela représente un défi car cela se fait seulement sous certaines conditions. En fait, la plupart des pliages doivent être « moulés » préalablement. Ce processus ne permet pas d’ajuster les longueurs à la pièce et implique donc une fabrication précise plusieurs semaines à l’avance. Cela représente une entrave majeure dans un monde, celui de la construction, où la rapidité et la flexibilité d’exécution sont 2 qualités essentielles.
Mais l’avenir, toujours changeant et en évolution, nous ouvrira sûrement vers des solutions opérationnelles et des matériaux nouveaux. Et AGF sera à l’avant-plan de ces changements! D’ailleurs, nous participons à une étude de l’université de Moncton au Nouveau-Brunswick qui porte sur le développement des tiges en fibre de verre.
Merci à Patrick Farley (Vice-président Grands projets, Gestion des risques et contrat) pour sa collaboration et son expertise sur cette question.